dimanche 30 mars 2014

Breendonck

"L'horreur est humaine"
Voilà la phrase qui squattait ma tête pendant qu'accompagnant un groupe de 60 ados je découvrais la Caserne Dossin de Malines et le Fort de Breendonck, seul camp de concentration en Belgique.
Tous ces gens... Ces visages, ces histoires, ces vécus... broyés par la haine et l'horreur humaine.
Les murs ont une mémoire. A Breendonck elle est puissante. Les larmes des uns et le malaise des autres en témoignent. Entre les dortoirs, les murs, la salle de torture, et ces visages, encore, partout.
Les portraits des braves, des résistants, de ceux qui ont dit non.
Les portraits des SS, des bourreaux, ceux qui ont été des maillons de cette chaine infernale.
Les photos des allemands festoyant face à celles des juifs crevant de misère.
Et puis ces mots, à la fin de la visite, d'un gamin de 20 ans
"On n'a rien appris"
Parce que les massacres continuent
Parce qu'on les cautionne
Ou qu'on fait comme si on ne les voyait pas
Parce qu'ils sont loin
Et qu'on préfère oublier que pour notre confort, certains vivent dans des conditions immondes.
Aujourd'hui, comme en 1940, l'horreur est humaine.

"Serions-nous de ceux qui résistent ou bien les moutons d'un troupeau, s'il fallait plus que des mots?"






"Et qu'on nous épargne, à toi et moi, si possible très longtemps d'avoir à choisir un camp"

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