vendredi 14 juin 2013

Lu: "Demain j'arrête" - Gilles Lagardinier

"400 pages de pur bonheur" annoncées, un couverture marrante, et une jolie opération de com.. Je me suis laissée tenter par ce bouquin qui semblait être de la famille des ces livres de nanas qu'on dévore et où on rit des (més)aventures d'une de nos congénères.

Ca aurait pu ressembler à un Bridget Jones ou autre, parce qu'il y a effectivement de l'humour, des situations flokloriques et des personnages secondaires attachants.

MAIS et c'est un "mais" de taille, c'est bourré de guimauve et de clichés réducteurs au possible.
En gros, on suit pendant 400 pages les pseudo-péripéties d'une nana complètement névrosée qui tombe folle amoureuse d'un voisin qu'elle a à peine aperçu et décide on ne sait pas trop pourquoi ni comment qu'il est l'homme de sa vie alors qu'elle vient de le croiser...

Les personnages féminins sont un amas de stéréotypes: de la tarée aux seins siliconés à celle qui écume les bals de pompiers pour assouvir son fantasme.

Julie, notre héroïne amoureuse est du genre à se pâmer, se pâmer encore et toujours, façon Bella dans Twilight: "si tu disparais, tu pars avec ma vie" - "Tous les soirs, je m'endors une heure après lui parce que je veux pouvoir le regarder"  "J'ai souri bêtement, ça je sais faire" - "Je me serais même contentée de le regarder" sic
C'est LE cliché de la nana qui tombe amoureuse du pseudo-bad boy-qui-a-un-secret-lourd-à-cacher et qui est prête à toutes les débilités pour aider son prince. Et ses copains la suivent...
Si au début ça prête à sourire, j'ai lu les 150 dernières pages balancée entre l'envie de lui coller deux baffes et celle de refermer le livre.. J'ai espéré jusqu'au bout une fin moins creuse.. Sans succès..

On aurait donc pu avoir un Bridget Jones nouvelle génération, on a en réalité un Barbara Cartland version 2013.
Et ceux qui disent que Mr Lagardinier a bien compris la psychologie féminine à travers ce livre me font réellement peur, parce que définitivement, on a bien affaire ici à un homme qui tente de se mettre dans la tête d'une femme, avec autant de finesse que n'en ont les garçons quand ils se déguisent en fille: elle tombe amoureuse en un clin d'oeil, elle pourrait du coup mourir pour lui alors qu'ils se sont à peine embrassés, elle découvre qu'il a un secret mais décide de continuer à se pâmer sans mettre les choses au clair, elle ne vit que grâce à ses copines et son nounours (!!)  et vas-y que je t'en remets une couche avec des  "j'ai beau être une fille, s'il était devant moi je lui démonterais sa tête" suivi trois pages après d'un "si je n'avais pas été une fille, j'aurais été aux côtés de Denis et Julien. J'enrage de n'avoir rien dit et de ne rien pouvoir faire"

Une vraie gourde, je vous dis!

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