mardi 21 juin 2011

Un matin gris

C'est pas juste parfois la vie..
Pas juste quand on apprend qu'une nana de 28 ans est décédée comme ça d'un coup, en un claquement de doigts, effondrée sur le sol de son école, laissant derrière elle un p'tit loup de moins de deux ans.
Pas juste quand cette nouvelle nous ramène 6 ans en arrière, à l'époque des études, et des fêtes jusqu'à pas d'heure, au moment où on se croyait immortels et qu'on se prend une nouvelle fois en pleine poire le côté éphémère de nos existences.. Ca s'appelle grandir, avoir conscience de ça. Et on sait que bien souvent grandir est douloureux. Et puis, en toile de fond, derrière le "quelle horreur", le "mince.. j'aurais du garder contact, on aurait du se revoir, j'aurais pu.."
J'aurais pu rien du tout, c'est fait.. Et je crois sincèrement que le souvenir de nos guindailles était aussi agréable pour elle que pour moi.
"On aurait du guindailler plus" a dit une autre amie de l'époque.. J'ai tendance à dire qu'on peut surtout vivre un peu plus encore, en souvenir d'elle

Pas juste non plus qu'on n'aie toujours pas trouvé celui qui, un soir de janvier, a tué d'une balle en pleine tête Gene, maman elle aussi, pour une caisse de friterie, pour 200 malheureux euros. Il court encore, le meurtrier, il sourit sans doute à ses proches, peut-être même fait-il la fête, et Gene, elle, ne le pourra plus jamais.

Il pleut ce matin, ça tombe bien, c'est la météo qui me ressemble le plus aujourd'hui.
Demain, il fera jour, et la vie repartira pour un nouveau tour...

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