samedi 31 décembre 2011

Le traditionnel bilan

C'est toujours un peu pareil, à l'approche des fatidiques douze coups de minuit. Je fais le bilan des jours écoulés et de cette année qui a une nouvelle fois filé à toute vitesse.. Adios 2011 donc.. Et je dois bien avouer que, cette année, je n'ai pas envie de changer de chiffre. J'ai aimé 2011, après une difficile année 2010, et un brin de superstition idiote me fait flipper à l'idée que peut-être est-ce une série: une année difficile sur deux. Je resterais donc bien en 2011 à titre personnel..

2011 c'était
- Enfin un peu de repos après une année éprouvante, même si tous les jours n'ont pas été roses, c'était quand même nettement moins dur que 2010!
- Le Sénégal! Mon rêve de môme de voir l'Afrique qui se concrétise enfin, et sous la forme dont je rêvais: vivre 10 jours dans un village, partager le quotidien des habitants de Gohé, m'imprégner de cette culture, cette ambiance.. L'Afrique envoûte.. Je l'ai toujours su, j'en ai eu la confirmation.. Et Gohé m'accompagne encore aujourd'hui, comme un souvenir bien plus puissant que n'importe quel autre
- Partager mes jours avec un homme que j'aime, profiter de petits riens, de nos délires, de nos soirées télé, de cette complicité qui grandit sans cesse. C'est bon de se savoir aimée..
- Commencer l'année à Rome, souper en terrasse et sans manteau un 3 janvier et en prendre plein les yeux et le coeur
- Voir grandir ma nièce
- Fêter les 50 ans de mariage de mes grands-parents et rêver face à ce mariage qui a traversé les années sans jamais sombrer, à l'heure où tout va tellement vite, où tout est éphémère
- Manquer de temps parfois, quand trop de choses sont à faire
- Un Pat'Carnaval côté piche!
- La Provence, encore et toujours, parce qu'on est un peu chez nous là-bas, et qu'on y est toujours aussi bien
- Ma voiture attaquée deux fois.. Et faire la découverte du monde judiciaire..
- De chouettes concerts (Calo, Lavoine, Tryo et le La Semo),  de chouettes spectacles (le dîner de cons, Kavanagh)
- Ma première expérience sur une scène, pour faire plaisir à cette élève particulière qui rêvait de faire jouer ses profs. Un petit sketch de 5 min, mais quel stress, et quelle joie au final!
- Mon projet 365, tenu plus ou moins quotidiennement. Un pari qui devient une habitude, un joli moyen de graver chaque jour.
- Des amitiés qui se construisent (Dom, Aline, Emilie, si vous passez par là...), avec d'autant plus de force qu'elles sont sereines et basées sur le respect de l'autre et la présence, d'autres que je retrouve (clin d'oeil à la demoiselle d'Angers et à une Brigitte mariée à présent)
- Des liens qui s'éloignent parfois.. Et me dire que c'est sans doute que c'est ainsi que les choses doivent se passer
- Et puis ceux qui jamais ne s'éloignent et sont toujours là, pour un café, pour un chinois, pour une balade boutiques, pour un souper, ou juste une papote sur fb ou en sms quand la distance nous empêche de nous voir autant qu'on le voudrait...
- Un anniversaire fêté en grande pompes, entourée de ceux que j'aime
- Découvrir enfin Prague, avec mon compagnon de route, et profiter de cette pause en amoureux comme d'une bulle d'air dans le quotidien
- Un gros travail sur moi, entre kinésio et psy, pour tenter enfin de dire aurevoir aux fantômes du passé, pour faire un bon ménage et espérer qu'enfin, en 2012, la sérénité vienne. Une année de mutation, d'intériorité parfois, à la découverte d'émotions trop longtemps mises sous clé. Les doutes, les peurs, et cette envie d'y croire, coûte que coûte.. Parce qu'il n'y a pas de raison que demain ne soit pas meilleur!
- Des soirs et des nuits de fête, un peu moins souvent qu'avant, et me dire que ce n'est pas plus mal, parce que les guindailles se savourent d'autant plus quand elles ne sont pas hebdomadaires, et que ça me va bien aussi, les soirées calmes à la maison. Et me rendre compte que je vieillis, à préférer un restau entre copines à une soirée endiablée, et que je suis beaucoup mieux comme ça.
- Voir passer les mois et les années, en me disant que définitivement, c'est à chaque fois mieux maintenant. Je suis contente de ne pas regretter le temps passer.. Le meilleur est toujours à venir..

Définitivement, 2011 était pour moi une belle année...
Même s'il n'en a pas été de même pour tous mes proches, même s'il y a eu des coups durs, des soirs noirs, des jours de colère, même si sur la scène nationale et internationale, elle a été l'année de tous les coups durs, moi, très égoïstement, je l'ai aimée..
Que je le veuille ou non, elle finit ce soir.
Et après le bilan, vient le temps des espoirs..

Mes souhaits pour 2012:
1) Quatre murs et un toit, sans voisin qui met à fond sa musique débile dès le matin, avec un jardin pour profiter des jours où le soleil perce la grisaille belge, un coin de terre où faire pousser des fleurs et des potirons

2) Le bout du tunnel, la fin des doutes et des peurs, la guérison, enfin...
3) Garder auprès de moi ces amis qui au quotidien me font la vie plus douce
4) Et savoir dire sereinement aurevoir à ce qui se meurt ou change, parce que la vie est ainsi faite
5) Me tenir à ma Wii et reprendre mon comptage de points, pour pouvoir à nouveau me trouver potable en photos.. 8kgs dans les dents en un an.. Arrêter enfin la nourriture-doudou
6) Profiter! Continuer ma redécouverte du goût des petits riens, danser dans mon salon, rire sous la pluie, avoir le coeur léger et la tête tout autant, arrêter de me stresser pour demain, dans un mois, dans 10 ans, et vivre enfin ici et maintenant.. Apprendre à relativiser.

Ca serait déjà pas mal :)
A ceux qui passent par ici, je souhaite une année sereine, une année joyeuse, une année douce

dimanche 18 décembre 2011

Citation du soir

"On cherche toujours des raisons à l’étroitesse affective de nos parents. On cherche toujours des raisons au manque d’amour qui nous ronge. Parfois il n’y a simplement rien dire. "
David Foenkinos, Les souvenirs

mercredi 14 décembre 2011

J'ai mal à mon humanité

Je suis quelqu'un qui aime les Hommes, j'ai toujours été comme ça.. Mais il y a des jours où j'ai du mal à ne pas vomir mon dégoût de mes congénères.
5 morts dont des gens dont la vie commençait,  plus de 100 blessés, autant de famille pour qui la vie a pris un autre tournant hier, parce qu'un homme avait la haine et qu'il a choisi de l'exprimer en balançant sur un abri bus des grenades, et puis de poursuivre son heure noire en tirant à tout va..
Liège plonge dans l'horreur, moi aussi.. Parce que je continue à me sentir un peu chez moi là bas, parce que Petit Frère y étudie et qu'ils sont nombreux, les anciens de l'école qui arpentent les trottoirs de la Cité Ardente..
Il est 13h, ce 13/12/11 et j'ai mal de voir que ce monde produit ce genre de folie..
Et puis cette bétise, que je ne peux m'empêcher de faire, d'aller lire les articles sur le net, et leurs commentaires. Une vague de haine, un ras de marée de propos xénophobes, racistes et haineux..
"Il est mort comme un chien, bien fait pour sa gueule" sous la photo du meurtrier allongé sur le sol.. On parle d'un être humain.. Même si ses actes sont monstrueux.
"Ben oui forcément, c'est encore un "bon belge""
Et c'est parti..
"Qu'ils rentrent chez eux"
Nordine Amrani, le tueur, est né en Belgique..
Medhi, 15 ans, une de ses victimes aussi.
Iront-ils jusqu'à dire qu'il n'avait qu'à être dans son pays, ça lui aurait évité de se faire flinguer?
Dommage collatéral a répondu un de ces "braves monsieurs" sans une pet d'ironie ou de second degré.
J'ai mal à mon  humanisme quand je lis la haine des humains, quand je vois qu'un acte haineux entraîne une marée de propos tout aussi haineux. Rejeter la haine en exhibant la sienne.. Où irons-nous? Et puis ce matin, des photos de profil où un "FN" s'affiche en grand.. Hier c'était une marque qui proposait un badge d'hommage où ils n'avaient pas omis de noter leur marque. Un peu de pub morbide ne tuera plus personne après tout^^
L'islamophobie est décidément de plus enracinée et de plus acceptée.. Merci Marine et ses amis.. A quand le retour des camps, et des délations des "bons belges" (encore une vaste blague que ce concept^^)??
« Il n'y a d'autre enfer pour l'homme que la bêtise ou la méchanceté de ses semblables. » disait le Marquis de Sade.. Les deux étaient présents en force hier.. Et dans quelques jours, ces mêmes personnes feront des sourires de Noël et vanteront les mérites de la fraternité..

mardi 22 novembre 2011

Semper Fidelis (*)

Telle est la devise du comité qui un soir d'octobre 2002 m'a baptisée.
Je donc une ex-bleuette, soit, selon Mr Laurent Louis, une nana qui a subi "Une longue suite de brimades plus pénibles les unes que les autres, destinées à soumettre les uns par rapport aux autres en les humiliant le plus possible au vu de tous"
J'ai survécu, je suis une guerrière, un ancien combattant..
Et même que j'ai ri, quand "gueule en terre", mon amie Delphine me faisait des grimaces pendant que les "poils" nous criait dessus.. J'ai ri aussi en préparant mes costumes, ri quand les comitards s'emmêlaient.
Et j'ai appris la solidarité, parce que les bleus sont solidaires, c'est bien connu.
Et de cette solidarité sont nées des amitiés qui aujourd'hui encore perdurent et ne perdent rien de leur force.
J'ai survécu, et j'ai appris que dans la vie il vaut parfois mieux fermer sa bouche et serrer les dents. J'ai appris que je pouvais me dépasser quand je m'étais fixé un objectif, que j'étais capable de prendre sur moi.
J'ai goûté à des mets qui plus jamais ne franchiront mes lèvres, je me suis baladée l'allure répugnante en chantant à tue-tête des chansons paillardes, j'ai fait peur aux bourgeois qui nous regardaient de derrière les fenêtres de leur restau branché en ce disant que "ce n'est quand même pas Dieu possible ma bonne dame que l'on fasse subir ça à ces pauvres êtres".
Peut-être ces gens étaient-ils des familiers de ce cher Mr Louis?

J'ai été une bleuette.. J'en ai parfois morflé.. J'en ai surtout beaucoup ri, et je ne crains pas que mon nez s'allonge quand j'affirme que la période des bleusailles est pour moi un bon souvenir..


J'ai été comitarde, Présidente de mon cercle même.. Mon but était donc, toujours selon Mr Louis,  "de martyriser pour rendre soit disant solidaire.  ".
Tremblez braves gens, aujourd'hui j'éduque vos enfants!
J'ai été comitarde, j'ai été présidente, j'ai crié sur de pauvres post-ados que j'avais placé dans une position que l'on dit humiliante. J'ai fait claquer mes chaussures au sol pour qu'ils se relèvent et me récitent la formule adéquate (j'imagine que l'on comparera ça au bruit des bottes..), j'ai préparé des potions ou des petits plats goûtus, j'en ai même fait pleurer, oui oui ma bonne dame, quand j'ai géré le stand psycho.
Je suis un monstre, sans aucun doute..
Un monstre que près de dix ans plus tard, ceux qu'elle a martyrisés saluent encore d'un grand sourire.. Certains m'invitent même à des soupers et me laissent porter leur enfant. Un syndrome de Stockholm, assurément.
J'ai été comitarde, et si j'ai fait perdurer ce que j'avais moi-même eu l'occasion de vivre, ce n'est pas par sadisme, mais parce que j'avais trouvé, dans l'expérience vécue, de quoi rendre ma vie plus belle, plus joyeuse.. Parce que les mots "camaraderie", "respect" et "tradition" avaient pris tout leur sens.
"Camaraderie", encore plus que les autres.. Ces amitiés qui durent, ces sourires croisés, les rires de coronaes ou de guindailles qui résonnent encore à mes oreilles, les souvenirs gravés, à jamais, dans ma mémoire. Parce qu'on était jeunes et cons et qu'on avait décidé de bouffer la vie avant qu'elle ne nous engloutisse dans le monde adulte.

Je suis une baptisée.. Et ma vie n'aurait pas été la même sans ça.. Et je n'aurais pas été la même sans ça.

Alors sans doute, peut-être, faut-il encadrer ces réjouissances, pour éviter que la fête tourne au cauchemar..
Mais supprimer purement et simplement ce que nous sommes si nombreux à nous réjouir d'avoir vécu..

"Et s'il n'en reste qu'un, je serai celui-là"



PS: A ceux qui comparent les pratiques des baptisés à celles des nazis ou autres: avez-vous jamais vu un rescapé heureux de ce qu'il a vécu?
C'est là, je crois, que se trouve tout la nuance...


(*) "Fidèle à jamais "

dimanche 30 octobre 2011

Un printemps en automne

Aujourd'hui j'ai dansé dans mon salon...
Juste comme ça, parce que le générique du film que je venais de regarder pour commencer la journée en douceur s'y prêtait.
Aujourd'hui je me suis donc retrouvée me trémoussant en pyjama comme ça pour rien. Et tout aussi vite m'est venue la réflexion que ça faisait bien longtemps que ça ne m'était pas arrivé.
Comme de rire pour rien, la semaine dernière..
C'est anodin, ça fait même partie du quotidien pour certains.. Mais pour moi ce n'est pas rien. Parce que ça ressemble aux premiers rayons qui viennent percer le ciel gris d'une fin d'hiver, ou au premier perce-neige que l'on repère.. Ca ressemble au début de la fin de plusieurs mois froids et gris. Ca s'appelle la dépression.. Et pourtant j'ai eu de la chance, la mienne m'accordait encore des jours plus positifs. Mais jamais plus au point de rire pour rien ou de danser dans mon appart. Et j'en ai pris conscience ce matin. On dirait que le travail paye, que certaines choses cicatrisent ou s'apaisent.
Et j'espère que ce qui ressemble au début d'une pente ascendante durera, que je vais enfin pouvoir retrouver la Nie qui bouffait la vie que j'étais il y a deux ans, parce qu'elle me manque celle-la...
Un printemps en automne, en quelque sorte... On aura tout vu!

dimanche 14 août 2011

Le jour où je me suis aimé pour de vrai..

Un joli texte, redécouvert en ce dimanche pluvieux..
S'aimer pour de vrai, tout un programme, un chemin.. une victoire sans doute pour ceux qui y parviennent. On n' y es pas vraiment aidés dans ce monde de l'apparence, de la compétition et de la recherche du parfait.
N'empêche, ça vaut sans doute la peine de tenter l'aventure

(Bon dimanche!)

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai compris qu’en toutes circonstances,
j’étais à la bonne place, au bon moment.
Et alors, j’ai pu me relaxer.
Aujourd’hui je sais que cela s’appelle… l’Estime de soi.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle
n’étaient rien d’autre qu’un signal
lorsque je vais à l’encontre de mes convictions.
Aujourd’hui je sais que cela s’appelle… l’Authenticité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J’ai cessé de vouloir une vie différente
et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive
contribue à ma croissance personnelle.
Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… la Maturité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai commencé à percevoir l’abus
dans le fait de forcer une situation ou une personne,
dans le seul but d’obtenir ce que je veux,
sachant très bien que ni la personne ni moi-même
ne sommes prêts et que ce n’est pas le moment…
Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… le Respect.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai commencé à me libérer de tout ce qui n’était pas salutaire,
personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie.
Au début, ma raison appelait cela de l’égoïsme.
Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… l’Amour propre.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé d’avoir peur du temps libre
et j’ai arrêté de faire de grands plans,
j’ai abandonné les méga-projets du futur.
Aujourd’hui, je fais ce qui est correct, ce que j’aime
quand cela me plait et à mon rythme.
Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… la Simplicité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé de chercher à avoir toujours raison,
et je me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé.
Aujourd’hui, j’ai découvert … l’Humilité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l’avenir.
Aujourd’hui, je vis au présent, là où toute la vie se passe.
Aujourd’hui, je vis une seule journée à la fois.
Et cela s’appelle… la Plénitude.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir.
Mais si je la mets au service de mon cœur,
elle devient une alliée très précieuse !
Tout ceci, c’est… le Savoir vivre.
Charlie Chaplin

jeudi 14 juillet 2011

Lu: La Part de l'autre - Eric Emmanuel Schmitt

Il suffit parfois d'un rien pour qu'un destin bascule. Le thème est certes connu, il prend ici tout son sens:
08 octobre 1908, le jeune Adolf Hitler  se voit recalé  de l'École des Beaux-Arts de Vienne. Voyant son rêve s'écrouler, il va cultiver son ressentiment, sa tristesse et sa peur du lendemain, jusqu'à ce qu'éclate la première guerre qui lui donnera le goût de la patrie, et enfin une place, un rôle, une mission divine,  qui le poussera jusqu'aux horreurs que l'on connait.
Parallèlement, Schmitt, avec son art habituel quand il s'agit de dépeindre les humains, nous raconte ce qu'aurait pu devenir le jeune Adolphe s'il avait pu réaliser son rêve et devenir un artiste, rencontrer des libres penseurs et progresser en humanité.

Quand on a accepté l'idée de s'identifier à Adolph Hitler, on entre dans ce récit comme dans un très bon livre. Le postulat de départ était osé.. et cela nous donne un livre hyper intéressant sur ce monstre qui était malgré tout un humain et sur l'influence que nos choix, ou les aléas de la vie peuvent avoir sur notre existence, et dans ce cas, sur celles de millions d'autres..

Et si l'Histoire n'avait tenu qu'à un "refusé"?

dimanche 26 juin 2011

"Vous avez changé ma vie"

Et pam, les larmes me montent en un instant face à cette gamine en larmes au moment des aurevoir que j'ai vue devenir une jeune femme bourrée de talents et de possibilités.
Je l'ai connue ado rebelles, entourée de plus rebelles qu'elle, je l'ai vue se poser, s'adoucir, s'épanouir.. Et la voilà sur le point de déployer ses ailes et de se lancer dans la vraie vie, sa vie d'adulte qu'elle va construire.
Proclamation des rhétos hier (l'équivalent des terminale).. Et je me reprends en pleine poire l'importance de mon métier, quand mes anciens viennent me redire merci et aurevoir, quand ils prennent la peine de venir me saluer au moment de quitter l'école, alors que je ne les ai plus en classe, parfois depuis deux ans.
Prof, un métier parfois ingrat, parfois difficile, mais bon sang, que d'humain dans tout ça!
Parce que les matières et les contenus ne sont au final pas grand chose face à tout ce qu'on transmet sans s'en rendre compte. "On n'enseigne pas ce qu'on sait, mais ce que l'on est"... Je me dis surtout que j'ai eu beaucoup de chance d'avoir face à moi ces gamins-là. Et qu'il y en a quelques-uns dans le lot qui me manqueront joliment quand, à partir de septembre, je ne les croiserai plus au détour d'un couloir.
"Vous avez changé ma vie".. J'ai juste fait ce que j'estime être mon boulot, et je me suis attachée à elle, comme à plusieurs autres..
Je ne sais pas si j'ai changé leur vie, je l'ai peut-être marquée, puisqu'ils me le disent. Mais je sais que eux, par leurs réflexions, leurs sourires, ... ont marqué définitivement la mienne!

mardi 21 juin 2011

Un matin gris

C'est pas juste parfois la vie..
Pas juste quand on apprend qu'une nana de 28 ans est décédée comme ça d'un coup, en un claquement de doigts, effondrée sur le sol de son école, laissant derrière elle un p'tit loup de moins de deux ans.
Pas juste quand cette nouvelle nous ramène 6 ans en arrière, à l'époque des études, et des fêtes jusqu'à pas d'heure, au moment où on se croyait immortels et qu'on se prend une nouvelle fois en pleine poire le côté éphémère de nos existences.. Ca s'appelle grandir, avoir conscience de ça. Et on sait que bien souvent grandir est douloureux. Et puis, en toile de fond, derrière le "quelle horreur", le "mince.. j'aurais du garder contact, on aurait du se revoir, j'aurais pu.."
J'aurais pu rien du tout, c'est fait.. Et je crois sincèrement que le souvenir de nos guindailles était aussi agréable pour elle que pour moi.
"On aurait du guindailler plus" a dit une autre amie de l'époque.. J'ai tendance à dire qu'on peut surtout vivre un peu plus encore, en souvenir d'elle

Pas juste non plus qu'on n'aie toujours pas trouvé celui qui, un soir de janvier, a tué d'une balle en pleine tête Gene, maman elle aussi, pour une caisse de friterie, pour 200 malheureux euros. Il court encore, le meurtrier, il sourit sans doute à ses proches, peut-être même fait-il la fête, et Gene, elle, ne le pourra plus jamais.

Il pleut ce matin, ça tombe bien, c'est la météo qui me ressemble le plus aujourd'hui.
Demain, il fera jour, et la vie repartira pour un nouveau tour...

mercredi 15 juin 2011

A Clairefontaine...

... m'en allant promener il y a quelques jours, je suis tombée nez à nez avec des sureaux joliment fleuris.
De quoi me rappeler le goût du sirop de fleurs de sureau que préparait ma tante et qui faisait mon bonheur durant les mois d'été. Balade sur le net et découverte qu'il existe aussi un vin de fleurs de sureau, je suis donc repartie à Clairefontaine avec mon acolyte favori pour chercher la masse d'ombelles nécessaire à mes ambitions (ben oui, la fleur de sureau c'est bon.. donc autant prévoir en grande quantité)
Voici, pour les éventuels gourmands qui passeraient ici, les recettes que j'ai mixées.. Attention c'est du pas encore goûté, même si je suis sûre à 99% de faire mouche.
(Le sureau étant "l'arbre des fées", on peut donner un nom qui fera mouche auprès des petits et des âmes d'enfant)

Première étape: partir à la cueillette (et vite si vous voulez encore en faire cette année, les fleurs se font rares)




SIROP DES FEES
Pour environ 2l de sirop

12 à 15 ombelles de sureau, suivant leur grandeur
2 litres d'eau
le jus de 2 citrons
2 kilos de sucre

40 grammes d'acide citrique (en pharmacie)



Preparation
Séparer les fleurs des ombelles. Il faut tenter de retirer un maximum de tiges vertes, pour le goût.
 Attention aussi au fait que le parfum des fleurs n'attire pas que les gourmandes: squatteurs garantis à secouer. 
Mettre les fleurs dans une casserole ou un grand récipient et verser l'eau bouillante par dessus. 
Ajouter le jus d'un citron et le deuxième citron coupé en tranches, le sucre et l’acide citrique.
Mélanger et couvrir.
Laisser macérer environ trois jours à l'abri de la lumière et de préférence loin de la chaleur (pas besoin de frigo pour autant), en remuant de temps en temps. 


Filtrer et chauffer en remuant pour dissoudre le sucre. Lorsque le liquide arrive à ébullition, éteindre le feu.

Mélanger à nouveau et verser le sirop dans des bouteilles préalablement lavées et chauffées (de jolies bouteilles avec capuchon façon bouteille de lait à l'ancienne sont en ce moment en vente chez Casa pour 2,29€). Fermer immédiatement et laisser refroidir. 
Le sirop se conserve au frais et de préférence à l'abri de la lumière, et une fois ouvert au frigo.
Il peut aussi se conserver dans des bouteilles en plastique et zou au congélateur!

VIN DES FEES

Pour 1,5l de vin de fleurs
8 belles ombelles de sureau

1l de vin blanc sec ou demi-sec (j'ai pris du blanc de blancs)

100g de sucre fin

25 cl d’alcool blanc (genièvre, vodka, rhum blanc ou alcool pour fruits)





Preparation
Là aussi, il faudra passer par la corvée "nettoyage des fleurs et élimination des tiges et des bestioles".
J'ai mis les proportions pour un litre, mais j'en ai fait plus de 9.. Mais comme dirait Mamy "à l'oeil c'est bien aussi!"

Dans une bouteille d'1,5l (à défaut de belles jarres), mettre les fleurs,  le sucre, l'alcool et le vin blanc.
Pensez à garder votre (vos) bouteille(s) en verre  (et à les reboucher directement, pour éviter que le bouchon sèche) pour la suite.
Bien mélanger et laisser macérer 10 jours au frais en mélangeant régulièrement.
Filtrer et mettre en bouteilles.  (Mission de ce soir: créer de jolies étiquettes)

Fermer (avec le bouchon de liège) et secouer tous les jours



Déguster après 2 semaines

A la votre!


Edit du 4 juillet: Une semaine après la mise en bouteilles, c'est déjà très bon quand c'est bien frais.. Je regrette d'ores et déjà de ne pas en avoir fait plus :)

lundi 13 juin 2011

J'ai tout mangé le chocolat

(moué non quand même pas.. mais bon)

Journée boulot aujourd'hui..  WiiFit pour commencer ... "Nie, déjà cinq jours depuis votre dernière visite " Oui oui je sais  "Vous devez venir chaque jour pour atteindre vos objectifs " Gnagnagna... Comme si j'avais tous les jours le temps et la motivation (surtout la motivation) de me retrouver en short au milieu de mon salon à lever les bras et les jambes au rythme des exercices de step ou bien à enchaîner les coups directs de l'entraînement de boxe. J'ai appris que j'étais une pro du Hulla Hop, je suis sûre que j'irai loin avec cette compétence.
J'ai enchaîné avec le ménage (ou comment continuer à se dépenser bien après que la balance wii aie retrouvé le dessous de mon meuble), puis du repassage et enfin, histoire de bien terminer cette belle journée de congé, préparation de mes derniers examens, puisque le mode "je suis à la bourre il est grand temps que je me secoue" est définitivement celui dans lequel je suis la plus productive.

Journée gris aussi.. Dans le ciel et dans mon moral.. Y a des jours comme ça, où on sent dès le réveil qu'on va traîner les baskets. Grande idée d'ailleurs de m'être concoctée un programme aussi folichon que celui que j'ai décrit un jour gris!
Et puis, comme  bien souvent, Zhom gère et parvient à me faire retrouver le sourire. Drôlement fort. Chance du jour: l'homme est fatigué et a décidé de se coucher tôt. Me voilà donc avec une soirée rien qu'à moi, sans foot à la télé, sans discussions, avec juste un peu de thé blanc, une série et mon pc.
Parce que cela reste mes soirées zen préférées du moment, ces soirées à glandouiller sur le net, ou à renouer avec de lointains contacts de ma période accro du web. J'aime bien.

Soirée tranquille donc.. et une envie de chocolat venue de je ne sais où.. Etrange, vu que la plupart du temps, je n'aime pas le chocolat (oui je sais, je suis bizarre), et que les boites ou tablettes offertes finissent donc au pire par virer au blanc dans le fond d'un placard, au mieux par être récupérées par Zhom.Du coup, le chocolat est plutôt rare à la maison. Mais là j'ai eu du bol: une collègue m'en a offert pour me remercier de lui avoir refilé des heures de cours (le mercredi de 12h à 13h, tu parles d'un sacrifice).



RIP donc joli petit nounours. Enfin presque.. N'ayant pas eu le cœur de le décapiter, je me suis contentée du socle. Il survivra donc jusqu'à ce que mon gourmand favori passe par là :)


Pour le fond sonore (et mon coup de coeur du moment, c'est Suarez, "On s'en fout")

vendredi 10 juin 2011

De la fuite du temps...

C'était pourtant hier... Je reprenais mon sac comprenant ma trousse, mes cours et mon nouveau journal de classe, parée à partir à la rencontre de ceux qui me seraient confiés pour un an.. Et pourtant, j'ai donné aujourd'hui mes derniers cours de l'année, avec l'impression de n'avoir rien vu passer.. On est déjà en juin..Il parait que plus on vieillit, plus le temps passe vite.. Je me demande ce qu'en pense ma collègue Françoise qui a donné tout à l'heure la dernière heure de sa carrière, accompagnée pour l'occasion par les collègues qu'elle a le plus fréquentés, parce que c'est comme ça chez nous: les autres débarquent pour nous mettre à l'honneur. C'est loin pour moi la retraite, mais quand je vois la vitesse à laquelle une année peut filer.
Et puis qui dit fin d'année dit aussi savoir qu'il y en a parmi mes zigotos que je ne verrai plus jamais en classe, ou même dans les couloirs.
C'est toujours émouvant, la dernière heure dans une classe, pour moi comme souvent pour eux.. Et puis j'en ai beaucoup, des classes: 10 cette année.. Soit environ 250 ados que j'ai appris à connaître et à apprécier (du moins pour la plupart). On s'y attache à ces petites choses!
Me voici donc en long week-end en attendant les examens et leur montagne de corrections. Juillet n'est plus très loin :)

jeudi 9 juin 2011

De l'art de la discrétion

Aujourd'hui, je me suis réveillée avec l'envie pressante de m'en aller chez mon coiffeur alléger ma tignasse.. Envie "pressante" qui pourtant était là, latente, depuis quelque temps déjà. Il faudra un jour qu'on m'explique par quel mécanisme un "tiens, je retournerais bien chez le coiffeur" se transforme en "c'est aujourd'hui qu'il me FAUT une nouvelle coupe!"
J'ai donc sacrifié ma grasse mat' du jeudi matin, fait la demi-heure de route nécessaire, en croisant les doigts pour que le salon de mon coiffeur sans rendez-vous ne soit pas déjà bondé, sous peine d'arriver à la bourre au boulot cet aprèm..
Petit miracle du jour (de la pluie?), j'ai pu passer tout de suite au shampoing.
Le shampoing, c'est quand c'est bien fait un vrai moment de bonheur.. Pas de bol pour moi, la demoiselle qui s'est chargée de faire mousser ma tête avait la délicatesse d'un brontosaure..Et vas-y que je t'arrache le cuir chevelu.. Merci..
Passage au miroir.. Je n'étais pas vraiment rassurée de voir ma tête confiée aux bons soins d'une demoiselle d'à peine 20 ans.. J'ai beau savoir qu'elle peut déjà avoir 6 ans de coiffure dans les mains, qu'elle bosse chez mon coiffeur depuis plus d'un an et qu'il ne l'aurait pas gardée si elle était nulle, j'ai toujours peur quand quelqu'un approche de mes cheveux avec une paire de ciseaux.. Traumatisme adolescent (comprenez "cheveux qui trop courts montent en l'air façon King-of-the-Pop-période-prépubère") quand tu nous tiens..
Et elle a coupé! Beaucoup! Parce que j'en avais marre de mes longues boucles et du volume qui me tiennent chaud et m'encombrent la nuque. J'avais des envies de léger pour l'été..
6 cm de longueur et 1kg de cheveux en moins plus tard, je m'en repars légère vers le boulot, me disant que cette fois au moins, on voyait que j'étais allée chez le coiffeur.
Arrivée au boulot, une collègue amie complimente ma tenue (merci Dom au passage), une autre me lance un "tiens c'est sympa quand tu lâches tes cheveux" mais point de "pfiou ça change" à l'horizon. La prochaine fois, je tente la crête, ou la colo verte tiens!
Le point positif (hormis le fait que j'ai moins chaud), c'est que j'ai au moins la certitude que la jeune coiffeuse ne m'a pas ratée, mieux vaut une coupe discrète qu'un truc que tout le monde remarque tant c'est raté.. *positive attitude en force*
Reste à voir si Zhom, lui qui selon le test de Biba me connait très bien, aura l’œil..

mercredi 8 juin 2011

Je suis une peste!

C'est Biba, magazine hautement philosophique qui me l'a démontré..
Moi qui ai pris l'habitude de chambrer Zhom en le traitant de gaga à chaque fois que je le vois faire des sourires niais aux bébés des copines, baragouiner avec ma nièce de trois ans ou taper vingt-cinq fois dans un ballon pour amuser un gamin à l'heure de l'apéro, j'apprends dans leur article "Repérer le potentiel d'un mec banal" du mois de juillet que c'est le signe, je cite "qu'il est le meilleur ami des enfants. Comprendre: il sait être maternant, donc protecteur." Un bon point donc.. Mon homme n'est pas un gaga mais un homme protecteur \o/
Et Biba d'ajouter en citant une psychologue des couples que "un homme qui s'entend bien avec les enfants a souvent eu de bons rapports avec sa mère. Il peut donc s'identifier à sa "mère bonne" et vouloir être aussi bon qu'elle. En cas de pépin, il ne se débinera pas."
Bingo!
Zhom est un roc! Il ne lâche pas l'affaire quand les choses se corsent, il ne se barre pas en courant quand il me retrouve d'aussi bonne humeur qu'une huitre à marée noire, il est là, toujours, à faire ce qu'il peut pour me réconforter.
Bingo aussi, au passage, pour la personnalité de belle-maman, qui est au stéréotype de la belle-mère ce qu'Elio DiRupo est au cliché du sex-symbol.
Pour les non-belges, Elio, c'est lui:

Bon ok, y en a qui aiment...
 
Palme du jour à Biba donc, qui me démontre, si besoin en était encore, que je suis une peste qui aime à se moquer.
Mais ça ne donne à personne le droit de dire que mon protecteur-gaga d'homme est banal, qu'on se le dise :)

Note aux psys du couple qui passeraient par là:  Sa manie de grignoter au lit, ça a un sens positif aussi?
Une nouvelle page..
"Dans ma bulle" migre ici. Ras le bol des vilains commentaires-spam de chez zeblog!
Le passé n'étant pas fait pour être déplacé, tous mes anciens articles resteront visibles
Quant à ce nouveau blog, le design est loin d'être au point, et Dieu seul sait si je m'y tiendrai à nouveau de manière plus régulière. On peut toujours l'espérer!
Une seule chose est sûre, en matière de me tenir à quelque chose: mon projet 365 est toujours en cours, et mis à jour quotidiennement ou presque (je crois avoir oublié de prendre une photo deux fois depuis janvier).
En route donc pour de nouvelles aventures!